- Thyroïdite lymphocytaire :     maladie d'Hashimoto 
- Thyroïdite granulomateuse :     thyroïdite subaiguë de De Quervain, thyroïdite à cellules géantes 
- Thyroïdite chronique     fibrosante : thyroïdite de Riedel
Définition :
Ensemble de pathologies thyroïdiennes, à l'origine d'une atrophie thyroïdienne ou d'un goitre, et d'une dysthyroïdie (  Hypothyroïdie  ou hyperthyroïdie) , une nette prédominance féminine .  peut être associées à des maladies auto-immunes fréquemment associées  aux thyroïdites lymphocytaires: insuffisance surrénalienne, diabète  insulino-dépendant, maladie de Biermer, syndrome de Goujerot-Sjögren,  polyarthrite rhumatoïde .
Thyroïdite lymphocytaire :
la  plus fréquente des thyroidites , d'origine dysimmunitaire réponse  thyroïdienne auto-immune. Elle se présente souvent sous forme d'un  goitre diffus asymptomatique. Elle est souvent découverte, parfois après  une phase transitoire d'hyperthyroïdie, sous forme d'une hypothyroïdie  avec atrophie thyroïdienne (thyroïdite d'Hashimoto) susceptibilité  génétique existe pour la thyroïdite lymphocytaire. 
les  facteurs de risque de developper une thyroidite lymphocytaire sont :  histoire familiale de dysthyroïdie , maladie auto-immune préexistante,  incluant diabète de type I, insuffisance surrénalienne, polyarthrite  rhumatoïde , grossesse .
Signes cliniques : début  souvent insidieux , découverte au stade de goitre asymptomatique ,  apparition progressive d'une hypothyroïdie, parfois association à  d'autres manifestations ou maladies auto-immunes .
Examens complémentaires :  Anticorps anti-thyroïdiens (notamment anti-microsomes et  anti-thyroglobuline) élevés - Hypothyroïdie avec baisse de la fraction  libre de la thyroxine et taux élevés de TSH ultra-sensible.
Évolution : Thyroïdite lymphocytaire évolue vers goitre et hypothyroïdie définitifs .
Traitement : 
- Lévothyroxine  si hypothyroïdie ou goitre. Début à 25 ou 50 µg/j, puis      augmentation progressive des doses jusqu'à normalisation des dosages      thyroïdiens 
- Propylthiouracile  ( risque d'hypothyroïdie néonatale si traitement au     3ème trimestre,  nécessitant un suivi en milieu spécialisé ) et     propranolol si phase  initiale d'hyperthyroïdie symptomatique . Méthimazole     en  remplacement du propylthiouracile .
Thyroïdite granulomateuse : 
généralement  en rapport avec une infection virale  d'infection des voies aériennes  avec réaction inflammatoire thyroïdienne chronique. Elle se présente  sous forme de douleurs thyroïdiennes parfois sévères, pouvant toucher un  ou les deux lobes. Après une phase initiale d'hyperthyroïdie,  l'évolution se fait vers l'hypothyroïdie, puis vers une normalisation  des fonctions thyroïdiennes. 
Signes cliniques : douleurs  cervicales, hypertrophie d'un ou des deux lobes thyroïdiens , fièvre,  altération de l'état général , manifestations, en règle modérées,  d'hyperthyroïdie, histoire récente d'infection des voies aériennes.
Examens complémentaires : 
- VS élevée 
- Leucocytose normale ou élevée sans anomalie à la formule 
- Hyperthyroïdie  avec augmentation de la fraction libre de la thyroxine et     taux  indétectables de TSH ultra-sensible  thyroid stimulating hormone.     NB  : les produits  interférant avec les résultats sont les extraits      thyroïdiens, corticoïdes, lithium, iode contenu dans de nombreux      médicaments et produits de contraste , Carence en iode.
Évolution : Thyroïdite granulomateuse en règle, retour vers l'euthyroïdie après quelques semaines ou mois .
Traitement : 
- Antalgiques/anti-inflammatoires, type aspirine 
- Propranolol si hyperthyroïdie symptomatique , 
- Corticoïdes (prednisone: 20 à 40 mg/j) dans les formes sévères 
- Arrêt quand normalisation de la scintigraphie et des dosages thyroïdiens   
- Surveillance par dosages hormonaux toutes les 6-8 semaines.
Thyroïdite silencieuse : 
caractérisée  par la survenue, généralement au décours d'une grossesse, d'une phase  d'hypothyroïdie et/ou d'hyperthyroïdie. Elle se présente parfois sous  forme d'une thyroïdite granulomateuse indolore. 
Formes rares de thyroïdites : 
suppurative par infection bactérienne, ou post-radique après irradiation par curiethérapie ou radiothérapie.
Diagnostic différentiel : 
- Thyroïdite lymphocytaire :          |  Goitre simple Goitre par carence iodée (zones endémiques) Maladie de Basedow Dysthyroïdie liée au lithium
 
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- Thyroïdite granulomateuse :          | Infection rhinopharyngée ou trachéale Hémorragie intrakystique thyroïdienne Thyroïdite suppurative
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Examens complémentaires :
- Biopsie fine à l'aiguille si doute diagnostique : anatomie pathologique:                | Thyroïdite lymphocytaire: infiltration lymphocytaire , fibrose               et atrophie Thyroïdite               granulomateuse: présence de cellules géantes, infiltrats               de cellules mononucléées
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- Anticorps anti-thyroïdiens, notamment anti-microsomes et     anti-thyroglobuline.   
- Scintigraphie  iodée thyroïdienne : au cours de la grossesse une  contre-indication      aux explorations iodées radiologiques , substitution hormonale      systématique pour éviter l'hypothyroïdie :                | Thyroïdite     lymphocytaire: fixation hétérogène de l'iode radioactif Thyroïdite               granulomateuse: scintigraphie blanche
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- Scanner cervical 
- Échotomographie, si suspicion d'hémorragie thyroïdienne intrakystique 
Surveillance :
- Dosages hormonaux tous les 3 à 6 mois dans les thyroïdites     lymphocytaires
- Dosages hormonaux toutes les 3 à 6 semaines dans les thyroïdites     granulomateuses, jusqu'à l'euthyroïdie.
 
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