Définition : 
déficit en PTH ( parathormone ) par une atteinte des glandes  parathyroïdes primitive (rarement) ou secondaire. se manifeste par des  symptômes d'hypocalcémie allant des paresthésies à la tétanie. peut  s'intégrer dans un tableau de polyendocrinopathie (pathologies  associées: syndrome de Di George (aplasie thymique, cardiopathie) .
Épidémiologie : touche les deux sexes de façon égale .
1- Facteurs héréditaires: génétique :
- Certaines hypoparathyroïdies idiopathiques ont une forme familiale. 
- Polyendocrinopathie auto-immune de transmission autosomique     récessive 
- Forme rare d'hypocalcémie
2- Facteurs de risque : Chirurgie, traumatismes ou néoplasies cervicaux.
3- Facteurs liés à l'âge :  chez le nouveau-né penser aux formes  transitoires secondaires à une hyperparathyroïdie maternelle. plus  fréquente chez le prématuré. L'hyperexcitabilité neuromusculaire prend  l'aspect de crises convulsives avec risque de laryngospasme et mort  subite. Prise en charge en milieu spécialisé, adaptation des posologies  en fonction du poids . chez sujet âgé: hypocalcémie fréquente chez la  personne âgée, d'étiologie multiple.
Étiologie :
1- Primitive : rare, présente dès la naissance :
- Absence congénitale des parathyroïdes (syndrome de Di George quand elle     est associée à une cardiopathie) 
- Idiopathique isolée 
- Dans le cadre d'une polyendocrinopathie auto-immune associée à une     maladie d'Addison, une candidose cutanéomuqueuse 
- Parathormone anormale 
2- Secondaire :  la plus fréquente, acquise :
- Post-opératoire, après intervention thyroïdienne ou     parathyroïdienne 
- Après irradiation (iode 131, radiothérapie externe) 
- Par envahissement métastatique 
- Nourrisson né de mère souffrant d'hyperparathyroïdie
Signes clinique : atteint le systèmes endocrinien, métabolique, neuromusculaire, les signes cliniques sont celle de l'hypocalcémie :
- Manifestation aiguë d'hyperexcitabilité musculaire : crise      tétanique avec contracture musculaire des mains (main d'accoucheur  de     Trousseau), des pieds (spasme carpopédal) et de la bouche,  accompagnée de     douleurs, d'angoisse, de polypnée, parfois de  laryngospasme ou de     convulsions 
- Manifestations chroniques :          | Hyperexcitabilité neuromusculaire:      paresthésies, crampes, signe de Trousseau (main d'accoucheur  provoquée par     le gonflage d'un tensiomètre), signe de Chvostek (la  percussion de la joue     provoque sa contraction) Syndrome dépressif, retard mental chez l'enfant Hypertension intracrânienne, calcification des noyaux gris centraux Arythmie cardiaque, allongement de l'espace QT Cataracte, troubles     trophiques (peau et cheveux secs, ongles striés, cassants, atteinte de     l'émail dentaire) Malabsorption
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- Syndrome ou maladie de Farr : associe syndrome extrapyramidal ( par     calcification des noyaux gris centraux ) + hypocalcemie .
Diagnostic différentiel :
- Pseudohypoparathyroïdie (résistance tissulaire à la PTH dont le taux     est élevé) 
- Rachitisme et ostéomalacie (carence en vitamine D) 
- Autres causes d'hypocalcémies: iatrogènes (furosémide et autres      médicaments hypocalcémiants), hyperphosphorémie, hypomagnésémie      sévère, pancréatite aiguë, transfusions massives
Examens complémentaires :
- Hypocalcémie constante <>
- Hyperphosphorémie > 1,7 mM/l 
- Calciurie basse (chez 70% des patients) 
- Autres: magnésémie normale, augmentation des CPK et LDH
- Biopsie de la parathyroïde  est inutile au diagnostic, etude anatomie     pathologique involution graisseuse de la glande 
- Dosage de la PTH 1-84, normale ou abaissée
- Si besoin, calcémie ionisée, AMPc urinaire, épreuves dynamiques . 
- ECG (allongement de QT, bloc auriculoventriculaire...) 
- Électromyogramme, électroencéphalogramme 
- Examen ophtalmologique à la lampe à fente
- Radiographies osseuses: augmentation de la densité osseuse 
- Scanner cérébral à la recherche de calcifications des noyaux gris     centraux
Démarche diagnostique: identification biologique d'une  hypocalcémie, puis d'une hypoparathyroïdie vraie (à différencier d'une  pseudohypoparathyroïdie), puis de son étiologie
Traitement :
hospitalisation en cas de crise tétanique aiguë, ainsi que pour le bilan  initial  devant une crise de tétanie, faire respirer dans un sac en  plastique peut aider à remonter la calcémie
  Les indications :
- Les formes transitoires ne nécessitent pas de traitement. 
- Crise aiguë: urgence thérapeutique, mesures de réanimation, apport IV de calcium, puis vitamine D et magnésium 
- Chronique: traitement à vie par calcium et vitamine D. Son but,  maintenir une calcémie suffisante (2,15- 2,3 mM/l) pour faire  disparaître les symptômes sans intoxication à la vitamine D ni  hyperphosphorémie. Nécessite une grande surveillance 
- Traitements locaux adoucissants pour la peau 
- Éducation du patient sur l'importance d'un traitement au long cours  et de contrôles biologiques réguliers. Apprentissage des signes de sous-  et surdosage 
- Importance de chirurgiens expérimentés pour la chirurgie thyroïdienne et parathyroïdienne 
- Sauvegarde d'une parathyroïde (au bras) en cas de danger de destruction chirurgicale ou radiothérapique.
Moyens :
- Calcium (gluconate), ampoule 10 ml = 90 mg, 1 à 2  ampoules dans 50 ml de     G5% en 15 min pour le traitement de la  tétanie, si besoin relais par une     perfusion continue lente , débuter  le calcium quelques jours avant la     vitamine D, arrêt en cas  d'hypercalcémie (> 105 mg/l) ou d'hypercalciurie     (> 300 mg/j  ou > 5 mg/kg/j chez l'enfant), ne pas utiliser de fortes     doses  chez les patients immobilisés, possibilité d'anomalies fœtales en      cas d'administration à fortes doses pendant la grossesse
- Vitamine D et ses dérivés; préférer les composés d'action  rapide et     de demi-vie courte qui diminuent le risque d'intoxication:  1, 25 (OH)2 D3:     0,5 à 2 µg/j à dose progressive ou 1a (OH)D3: 0,5 à  5 µg/j à dose     progressive ( grossesse: risque de malformations  fœtale avec les fortes doses de vitamine D ).
Surveillance :
 Clinique et biologique (calcémie, calciurie) à  la recherche de  sous- et surdosages; hebdomadaire, puis mensuelle, puis trimestrielle  ,  s'assurer de la compliance au traitement, connaissance des signes de  dyscalcémie
Complications :
- Calcification des noyaux gris centraux, avec syndrome extrapyramidal
- Troubles neuropsychiques 
- Cataracte 
- Chez l'enfant, malformations dentaires, retard mental 
- Complications du traitement, risque de surdosage, de lithiases rénales
Évolution :
- Certaines hypoparathyroïdies post-opératoires sont réversibles 
- Bonne évolution si le traitement est bien suivi et surveillé
 
 
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