Ces résultats nous indiquent cela :
Les détails de cette réaction peuvent être récapitulés comme suit :
Les mécanismes de l’hypersensibilité de type retardé :
Dans l’hypersensibilité à médiation cellulaire, ce sont des lymphocytes T qui, par les récepteurs spécifiques de leur membrane cytoplasmique, assurent la reconnaissance de l’antigène et la spécificité de la réaction. Ces lymphocytes T circulent constamment dans les tissus à partir du sang pour traverser les ganglions lymphatiques et rejoindre la circulation sanguine par les vaisseaux lymphatiques. Lorsqu’ils rencontrent l’antigène au niveau d’un tissu, en présence de cellules accessoires (cellules interstitielles présentant l’antigène), ils sont activés et libèrent une série de lymphokines, substances agissant sur différentes catégories de cellules.
Premier caractérisé, le facteur d’inhibition de la migration des macrophages ou MIF est produit in vitro après incubation des lymphocytes d’un cobaye sensibilisé en présence de l’antigène spécifique. Le surnageant de ces cultures inhibe la migration des macrophages d’un cobaye non sensibilisé hors d’un tube capillaire. La production de MIF implique la reconnaissance spécifique de l’antigène par les cellules T, mais son action sur les macrophages est indépendante de l’antigène. Le MIF n’est pas encore parfaitement caractérisé; il s’agit d’une ou plusieurs glycoprotéines acides, de poids moléculaire de 20 000 à 55 000 daltons.
Plusieurs catégories de lymphokines interviennent dans la réaction d’hypersensibilité retardée:
– des lymphokines actives sur l’endothélium vasculaire («skin reactive factor»), qui augmentent la perméabilité capillaire;
– des lymphokines chimiotactiques provoquant l’attraction des monocytes, puis des polynucléaires neutrophiles et éosinophiles;
– des lymphokines provoquant l’immobilisation et l’activation des macrophages (MAF), celles des polynucléaires (LIF), des ostéoclastes (OAF), l’activation des cellules NK (interférons), la multiplication et la différenciation des lymphocytes T cytotoxiques (interleukine-2 ou TCGF) ou enfin la lyse de certaines cellules-cibles (lymphotoxine). Ensuite interviennent les lymphokines régulatrices (facteurs suppresseurs) qui limitent la réaction.
Parallèlement aux lymphokines produites par les lymphocytes activés, différents médiateurs issus des macrophages et des monocytes, les monokines, participent à la réaction. Les prostaglandines, notamment la PGE2, ont une activité inflammatoire mais induisent en outre la différenciation de cellules T suppressives. L’interleukine-1 stimule les lymphocytes T en provoquant notamment l’expression des récepteurs pour l’interleukine-2; elle agit sur les centres thermorégulateurs pour déclencher la fièvre et stimule la production d’une protéine de l’inflammation, la protéine C-réactive, par les hépatocytes.
Ces quelques exemples illustrent bien la complexité et la diversité des messages intercellulaires qui interviennent dans ces réactions d’hypersensibilité.
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